Les travaux saisonniers

Les éleveurs ont des travaux différents, organisés entre eux, toujours relatifs aux saisons et dépendant de la nature.

Lors de la vie quotidienne du campement, on commence toujours par faire bouillir du thé au lait. La première partie du thé doit être aspergée par la maîtresse de maison vers le Ciel, l’esprit maître des lieux qui protège la famille et le troupeau. Puis on nettoie l’enclos a bétail et ses environs, en ramassant les excréments et la laine par terre ; une procédure matinale et inévitable, car comme le dit le proverbe, « la prospérité d’une famille dépend du pas de sa porte ».

PRINTEMPS

Le printemps est la saison la plus dure : tempête de neige, vent violent… c’est surtout l’époque des naissances, ou le bétail exige une surveillance constante, de jour comme de nuit, pour contrer les attaques des loups affamés à ce moment de l’année (dès la fin février), et des soins constants, pour ne pas que les nouveaux-nés ne gèlent. Vient ensuite le moment du cachemire, ou les chèvres sont méticuleusement peignées fin mars pour récupérer cette toison qui rapporte beaucoup d’argent aux éleveurs de part sa qualité et sa rareté. Cela étant, la plupart des éleveurs privilégient l’équilibre traditionnel d’un troupeau à l’argent, et ne dépasse pas les 30% de chèvres. Et malgré tout le travail lie au printemps, cette saison reste le symbole d’un bon passage de l’hiver rude et du bonheur de l’éleveur de préserver et accroître son cheptel.

ETE

En été, soulages du plus dur, les éleveurs se concentrent sur l’engraissement des nouveaux-nés pour l’hiver à venir, et transhument de pâturages en pâturages au mieux de l’intérêt du troupeau. Le nombre de déplacements dépend pour beaucoup de la région ; les nomades se déplacent une vingtaine de fois dans le sud, alors qu’on peut rester 1 à 2 mois au même endroit dans les régions du Khangaï. 

L’été est la saison paisible, ou les produits laitiers sont en abondance, surtout l’aïrag, le lait de jument fermenté. Apres un printemps difficile, les laitages compensent les carences de vitamines et la fatigue. La journée se rythme autour de la traite : vaches et chèvres matin et soir ; jument toutes les deux heures, 6 fois par jour. Et le reste de la journée, on fait du yaourt et du fromage, on ramasse les bouses pour combustible… une part de tout ce qui se fait sera réserve pour l’hiver. Les enfants surveillent les troupeaux a tour de rôle, alors que les hommes s’occupent des gros travaux touchant aux bêtes : dompter les poulains de 2 ans, castrer les nouveaux-nés, tondre les moutons…

AUTOMNE

L’automne est l’anti-chambre de l’hiver. C’est une bonne saison pour les festins et les fêtes, grâce aux réserves d’aliments blancs engrangées tout l’été. On y fête des mariages, les coupes de cheveux des enfants, la nouvelle yourte, la confection du feutre… pour les éleveurs, ces fêtes sont des occasions de se revoir, d’échanger des nouvelles et ses expériences de travail.

HIVER

Si on prépare bien son campement d’hiver, on ne doit pas avoir de problèmes pour la saison à venir. Le campement d’hiver doit être équipé bien plus confortablement que ceux des trois autres saisons ; on va y rester 3 à 4 mois sans bouger. Le choix de l’emplacement est une science qui dépend de l’eau, de l’herbe, de l’abri naturel…

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